Étudiants et réformes en cours : Différence entre versions

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(Étudiants, les raisons de la colère !)
m (Autoroutes et universités à « péages » !)
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Pour Gaz de France, on vous a dit : « ''GdF restera publique'' ». Et GdF a été privatisée !
 
Pour Gaz de France, on vous a dit : « ''GdF restera publique'' ». Et GdF a été privatisée !
  
Pour les Universités, on vous dit : « ''Elles deviennent autonomes mais les frais d'inscription n'augmenteront pas'' ». Et pourtant,  l'objectif réel est un désengagement de l'État au nom de la prétendue efficacité de la « ''main invisible du marché'' » :
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Pour les Universités, on vous dit : « ''Elles deviennent autonomes mais les frais d'inscription n'augmenteront pas'' ».
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L'objectif réel est un désengagement de l'État au nom de la prétendue efficacité de la « ''main invisible du marché'' » :
 
* De nombreuses Universités françaises ont déjà augmenté illégalement leur frais d'inscription.
 
* De nombreuses Universités françaises ont déjà augmenté illégalement leur frais d'inscription.
* Dans nombre de pays où les Universités sont déjà autonomes (Grande-Bretagne, Espagne, Italie, ...), les frais d'inscription ont bondi en quelques années. En Grande-Bretagne, ils s'élèvent à 7 000 € par an (107 € avant l'autonomie).
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* Dans nombre de [[Situation internationale|'''pays où les Universités sont déjà autonomes''']] (Grande-Bretagne, Espagne, Italie, ...), les frais d'inscription ont bondi en quelques années. En Grande-Bretagne, ils s'élèvent à 7 000 € par an (107 € avant l'autonomie).
  
Aux États-Unis, notre « modèle », où les Universités sont autonomes depuis longtemps,
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[[Situation internationale|'''Aux États-Unis''']], notre « modèle », où les Universités sont autonomes depuis longtemps, les frais d'inscriptions vont de 5 000 € (public) à 19 000 € (privé) en moyenne. Et aujourd'hui, la crise conduit nombre d'Universités (Yale, Harvard, Caltech, ...) à licencier massivement et à augmenter fortement leurs frais d'inscription. Les étudiants touchés par la crise sont de plus en plus nombreux à s'endetter par des emprunts bancaires. Aux États-Unis, deux étudiants sur trois arrivent endettés sur le marché du travail. Leur dette s'élève à 17 000 € en moyenne.
les frais d'inscriptions vont de 5 000 € (public) à 19 000 € (privé) en moyenne. Et aujourd'hui, la crise conduit nombre d'Universités (Yale, Harvard, Caltech, ...) à licencier massivement et à augmenter fortement leurs frais d'inscription. Les étudiants touchés par la crise sont de plus en plus nombreux à s'endetter par des emprunts bancaires. Aux États-Unis, deux étudiants sur trois arrivent endettés sur le marché du travail. Leur dette s'élève à 17 000 € en moyenne.
 
  
 
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En France, un projet de loi récent va permettre aux banques privées de faire des prêts aux étudiants garantis par l'État ! Étrange coïncidence avec la loi LRU, non ?
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En France, un projet de loi récent va permettre aux banques privées de faire des prêts aux étudiants garantis par l'État ! Étrange [[Abrogation de la loi LRU !|'''coïncidence avec la loi LRU''']], non ?
  
 
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Autre coïncidence, Madame Pécresse a aussi révisé le calcul des bourses pour 2009 : moins de boursiers et des bourses diminuées pour les plus démunis ! Quand aux CROUS, le rapport Lambert préconise de les transformer en agences de moyens selon le modèle de la LRU pour les universités. Attendez-vous au doublement du prix du tiket de restaurant universitaire ! Ne serait-il pas plus équitable et efficace de garder le contrôle public des Universités et d'augmenter plutôt les aides (logement, repas, etc.) et les bourses aux étudiants ?
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Autre coïncidence, Madame Pécresse a aussi révisé le calcul des bourses pour 2009 : moins de boursiers et des bourses diminuées pour les plus démunis ! Quand aux CROUS, le rapport Lambert préconise de les transformer en agences de moyens selon le modèle de la LRU pour les universités. Attendez-vous au doublement du prix du ticket de restaurant universitaire ! Ne serait-il pas plus équitable et efficace de garder le contrôle public des Universités et d'augmenter plutôt les aides (logement, repas, etc.) et les bourses aux étudiants ?
  
 
Voilà le sort que l'on prépare aux enfants des familles modestes tandis que nombre de responsables de la crise se partagent les bonus, parachutes en or et autres stock options, bien à l'abri derrière leur ''bouclier fiscal'' !
 
Voilà le sort que l'on prépare aux enfants des familles modestes tandis que nombre de responsables de la crise se partagent les bonus, parachutes en or et autres stock options, bien à l'abri derrière leur ''bouclier fiscal'' !

Version du 14 avril 2009 à 01:03

Étudiants, les raisons de la colère !

Autoroutes et universités à « péages » !

Pour les autoroutes, on vous a dit : « Lorsqu'elles seront payées, elles seront gratuites ». Et aujourd'hui, elles sont privées et les péages ont bien sûr augmenté !

Pour Gaz de France, on vous a dit : « GdF restera publique ». Et GdF a été privatisée !

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Pour les Universités, on vous dit : « Elles deviennent autonomes mais les frais d'inscription n'augmenteront pas ».

L'objectif réel est un désengagement de l'État au nom de la prétendue efficacité de la « main invisible du marché » :

  • De nombreuses Universités françaises ont déjà augmenté illégalement leur frais d'inscription.
  • Dans nombre de pays où les Universités sont déjà autonomes (Grande-Bretagne, Espagne, Italie, ...), les frais d'inscription ont bondi en quelques années. En Grande-Bretagne, ils s'élèvent à 7 000 € par an (107 € avant l'autonomie).

Aux États-Unis, notre « modèle », où les Universités sont autonomes depuis longtemps, les frais d'inscriptions vont de 5 000 € (public) à 19 000 € (privé) en moyenne. Et aujourd'hui, la crise conduit nombre d'Universités (Yale, Harvard, Caltech, ...) à licencier massivement et à augmenter fortement leurs frais d'inscription. Les étudiants touchés par la crise sont de plus en plus nombreux à s'endetter par des emprunts bancaires. Aux États-Unis, deux étudiants sur trois arrivent endettés sur le marché du travail. Leur dette s'élève à 17 000 € en moyenne.

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En France, un projet de loi récent va permettre aux banques privées de faire des prêts aux étudiants garantis par l'État ! Étrange coïncidence avec la loi LRU, non ?

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Autre coïncidence, Madame Pécresse a aussi révisé le calcul des bourses pour 2009 : moins de boursiers et des bourses diminuées pour les plus démunis ! Quand aux CROUS, le rapport Lambert préconise de les transformer en agences de moyens selon le modèle de la LRU pour les universités. Attendez-vous au doublement du prix du ticket de restaurant universitaire ! Ne serait-il pas plus équitable et efficace de garder le contrôle public des Universités et d'augmenter plutôt les aides (logement, repas, etc.) et les bourses aux étudiants ?

Voilà le sort que l'on prépare aux enfants des familles modestes tandis que nombre de responsables de la crise se partagent les bonus, parachutes en or et autres stock options, bien à l'abri derrière leur bouclier fiscal !

Documents de référence

Ailleurs

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Souvenirs de 2007

En 2007, le mouvement anti-LRU a été surtout un mouvement des étudiants. Le personnel n'avait pas encore bien pris la mesure des conséquences de la loi.