AG des personnels du vendredi 20 février 2009

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AG des personnels du vendredi 20 février 2009

  • minute de silence à la mémoire de la personne assassinée en Guadeloupe,
  • lecture d'une motion de soutien aux travailleurs de Guadeloupe, Martinique, Guyanne et de la Réunion. votée à une large majorité.

Informations

PS: Ressenti sur le mouvement qui est riche en actions révélatrices de la diversité de l'université.

NP: Moment essentiel dans cette lutte, un peu de flottement. Un mois que l'on vit une mobilisation historique, avec autant d'ens-ch qui participent et descendent dans la rue. On a remporté une manche, mais pas la bataille. Problème: Pécresse nous cantonne sur le décret (cf. médiatrice) alors que les revendications sont plus larges. Ne pas se laisser piéger sur un recul qui ne concernerait que sur le décret. Insister sur la précarité et le sous-financement des universités.

Tour de parole sur l'état du mouvement:

?: j note que l'on parle de s'arrêter la semaine prochaine. On n'aura pas d'étudiants, mais si on fait quelque chose on pourra montrer que l'on n'est pas en vacances.

DV: 100% d'accord, si le mouvement s'arrête il est mort. On part en vacances, on revient bronzé et on remet ça ! Ce n'est pas raisonnable.

CL: tout le monde ne part pas en vacances, c'est l'occasion pour ceux qui font les cours d'habitude de se mobiliser.

BO: AG personnels/étudiants à l'UFR de Maths, étudiants de Maths, Mécanique, Génie Civil, et le débat s'est tenu en deux temps: 1. inquiétudes des étudiants sur les conséquences du mouvement (organisation enseignements, jurys, poursuite d'études), 2. débat plus en profondeur et discussions plus politisées. Compréhension du cadre global, mais ne comprennent pas pourquoi on se bat seulement pour les statuts et que l'année passée, lors de la LRU, nous n'avions pas assez bougé. 50% des cours se font à Lille I. Actions doivent tenir compte du fait que les étudiants demandent un message clair et doivent répondre à leurs inquiétudes. Le mode de grève continu est à questionner. Mobilisation forte et active nécessaire. Demande à une grève totale mais uniquement sur les journées d'actions.

CS: Reproches sur la LRU, ils ont raison, mais certains se sont mobilisés. Ayant perdu contre la LRU on a quand même enclenché une opération en se basant sur l'opération copies et en communiquant sur le projet de décret auprès des collègues ens-ch. Gagner sur le décret, n'est pas une cacahouète. C'est une bataille qui peut se remporter. Question des statuts : on peut la présenter comme corporatiste ... Le texte est peut être mort, mais il est toujours au conseil d'état. Il ne faut pas faiblir sur ce point. Si on gagne, cela sera un point d'appui formidable.

IA: pistes d'actions. On ne peut pas reculer. Coordination nationale en ce moment. Le mouvement est devenu populaire. On a gagné en partie les médias, expliquent la LRU, le fonctionnement de l'université. Convergence hier avec les travailleurs sociaux, de même à Valenciennes avec les personnels de Renault. Propose que l'on continue des formes d'action. Le jeudi, il se fera quelque chose, un rassemblement sur la Grand Place, de cours (explication de la loi/de l'université) univerCités. Opération dans le métro, des cours expliquant la loi et en quoi cela concerne toute la société. Lundi 2 mars refaire une AGP. Et réfléchir aux formes d'actions pour tenir sur le temps. Manifestation nationale le jeudi 5 mars (sans oublier le 19 mars). Idée d'une manifestation régionale de l'ensemble des universités doit être posée.

BM: rôle de la CPU qui, après un soutien l'année passée, prend des positions contre la mastérisation et les suppressions de postes. Le directeur adjoint de V. Pécresse a démissionné de son propre chef. Il y a des difficultés à l'intérieur du Ministère. Darkos est humilié d'avoir vu sur Libé “Darkos en marche arrière”, du coup la pression présidentielle se retrouve à tous les niveaux. «"nbsp;Je continue les réformes, dont celle de l'université »(N. Sarkozy). Il ne faut pas se satisfaire de fumée et de promesses, il faut continuer à pousser politiquement. De plus, les médias et l'opinion nous sont maintenant favorables. Choses indissociables : le décret, la mastérisation, les moyens donnés à l'université et la déconcentration des moyens d'État vers l'université. Contribuer à réfléchir avec enseignants du premier/second/supérieur sur la formation des enseignants.

FH: coordination nationale, la démission des responsabilités administratives a été évoquée, nous n'en avons pas parlé ici.

?S: deux caractéristiques : renforcement mouvement syndical classique et renouveau de la manière de se mobiliser. Action un peu farfelue : Propose une page “amour inébranlable”, trois catégories d'informations : 1. toutes les affirmations à partir du 22 janvier (N. Sarkozy et V. Pécresse) recueillies et avec référence sur les propos diffamatoires. 2. avoir les références des rapports OCDE 3. et pour les lois, peut-on demander réparation pour diffamation. On a menti sur l'évaluation de la recherche. Il y a une incompétence morale par rapport à celui qui nous gouverne. Si la ministre ne dénonce pas ses mensonges, elle ne défend pas ses troupes. Si cela peut mener à un procès avec 10 000 personnes demandant réparation, cela aurait un retentissement énorme.

MN: délégation reçue par le PS hier suite à la manifestation.

NP: une douzaine de personnes quasiment tout le monde (sauf Artois), personnels enseignants et étudiants mais pas de BIATOSS. MM Aubry, Gilles Parniaux et ????? Rémy Lefebvre. Martine n'est pas venue et Parniaux est passé mais pas longtemps : (La discussion a été très ouverte et très longue, rien caché des tensions existantes entre le PS et les universités, sentiment d'être lâchés depuis longtemps, semble que le constat soit partagé. Il en est sorti 4 propositions du PS : 1. mobiliser le hall de l'hôtel de ville ou du CG, pour organiser une journée de cours sur la notion de service public dans un cadre inter-universitaire, 2. conférence de presse avec des élus socialistes et des représentants du mouvement, 3/4. un débat à Lille I avec des personnes du PS qui viennent pour débattre, avec plusieurs organisations politiques, meeting à Lille qui lancerait quelque chose comme un contre-plan pour l'université dans lequel on serait invité à s'exprimer mais on ne participerait pas à l'organisation.

AC: lundi dernier, délégation au Conseil Général, essayer de contacter le plus de monde possible pour faire des actions. Rendez-vous avec M. Parniaux (Maire d'Hellemmes, secrétaire fédéral du Nord) demain, je vais lui en parler.

HZ: Un peu inquiète. question au PS : changé d'avis par rapport à la démocratisation de l'ens-sup ? (Est-ce qu'il est à gauche ? !) si le seul résultat est d'avoir des réunions où l'on sert de caisse de résonnance... Le PS a sa responsabilité dans ce qui arrive, ils se sont abstenus sur la LRU. Se sont mis dans l'engrenage de Lisbonne. S'il n'y a pas de changement d'attitude au plus haut niveau, je n'ai rien à faire avec eux.

PS: La question de la politisation est fondamentale et complexe. 2 trajectoires possibles: question de la non marchandisation, accès pour tous, on la règle dans 30 ans et c'est côté extrême gauche qu'il faut aller, soit on souhaite que cela soit “demain” et dans ce cas c'est au niveau du PS que cela se joue (même si cela me coûte de dire ça). Ils sont dans un état de vide. Soit on les laisse, soit on les alimente. Il y a un risque de récupération certain. Si on est très ferme sur “vous avez été très mou lors de la LRU, mais maintenant vous devez être contre Lisbonne” peut-être que l'on peut faire quelque chose.

IA: Sur la loi LRU on a souffert d'un manque de relais politique, seul le PC a déposé une contre loi. aujourd'hui les choses changent, les partis politiques écoutent. Avoir une stratégie sur les relais entre nous et tout le politique (partis, députés, maires ...). M. Aubry aurait pu mettre l'argent sur les universités plutôt que sur le Grand Stade. Inscrire la semaine du 2 mars, inviter tous les partis politiques, pour discuter nos revendications et qu'ils se positionnent. On doit garder la direction de ce mouvement et on travaille avec tous les partis politiques de la même façon, sauf le FN ! Important d'avoir une commission qui s'occupe de cette question-là.

BM: Je crois profondément à l'indépendance nécessaire des partis politiques et des mouvements. Certains ont besoin de coller à des choses qui marquent dans l'opinion. Il faut marquer notre profonde indépendance. Quelque part, le PS marque une continuité dans les réformes ... Mais tout le monde peut changer. Tout à fait d'accord pour que les partis soient invités, mais rien qui lie le mouvement avec un parti.

BB: Il faut que l'on fasse ces événements à Lille I. Inviter les députés, les sénateurs. On doit avoir suffisamment de relais. Les inviter à suivre un cours sur toutes ces réformes. Une caisse de résonnance pour nous et pas seulement pour eux.

DM: au sujet de la politisation, il faut être cohérent avec notamment les représentants de Sauvons la Recherche. Elle rappelle toujours que c'est un mouvement non politique.

CS: Indépendant et ouvert. SLR est une des organisations, il y en a d'autres. Si politique c'est avoir des positions citoyennes, je suis politique. Si c'est souscrire à un parti, je n'en suis pas.

=> Mise en place d'une commission “politique”

Pas de conférence de presse commune avec un seul parti. Avec tous, oui, mais pas avec un seul.

Caisse de grève

CS: Caisse de grève mise en place. Rappeler que l'on ne se résigne pas à ce qu'il y ait des retenues sur salaires. On considère que la grève est légitime. Ceux qui entreront dans ce processus nominatif (alors que ce n'est pas demandé par le Président), on ne va pas les laisser dormir sur leurs deux oreilles. On prévoit une caisse de grève au cas où, ce sont des promesses de dons, ordre de grandeur d'une à deux journées de traitement, cela devrait largement suffire. Mode de fonctionnement est décrit sur le site. Fin février, fin mars (avril ?), on fera le bilan des retenues effectuées. Une fois connus les besoins de financement, on recontactera ceux qui ont promis et on espère les réaliser sous la forme d'un pourcentage inférieur à 100%. On souhaite que tout cela se fasse dans la plus grande transparence.

Présentation des 4 personnes gérant la caisse de grève (tous d'organisations différentes).

FH: On avait déjà une caisse pour financer les déplacements à la coordination nationale. La caisse mise en place avec les promesses de dons concerne-t-elle tous les frais ou seulement les éventuelles retenues sur salaire ? Réponse : les promesses de dons ne concernent que le remboursement des retenues sur salaire. Le financement de la délégation à la coordination nationale est réalisé ponctuellement par une quête (!!!) , euh une collecte ! :)

Poursuite de la grève et modalités

JR: On est face à des rideaux de fumée et à un pourrissement de la situation. Réussir à maintenir notre cohésion. Quelques faits: LRU et démantèlement du CNRS se sont faits sur la division. Division entre ens-ch et chercheurs, division entre personnels et étudiants, risque de division entre universités scientifiques, littéraires et de droit. On doit être conscient que les réformes sont dues aux parasites que nous refusons d'éliminer nous-mêmes. Maintenir l'unité sur le fond du problème qui est la LRU. Si on lâche une fois le décret acquis, on aura tout perdu.

MD: Pendant une semaine, on n'aura pas de cours, mais le mouvement va évoluer.

CL: Pas parce qu'il y a une interruption pédagogique que l'on ne doit rien faire la semaine prochaine. propose que l'on vote au moins une grève jusqu'au lundi 2 mars. ensuite on peut parler des actions que l'on peut faire dans cette semaine là.

ME: J'enseigne le droit du travail. Suis un petit peu vigilante sur cette question-là. Nous sommes tous bien conscients que le lundi 2 mars sera une étape importante, mais on ne peut pas se permettre d'attendre ce moment-là sans prendre une décision importante sur la poursuite de la rétention des notes ou pas. Certains collègues subissent des pressions extrêmement fortes. Le jour où il n'y a plus de décisions d'AG, les collègues qui ne rendront pas les notes immédiatement seront très mal.

Bbe: Je me réjouis qu'il y ait tant de propositions. Responsable de Master Pro et nos étudiants souhaitent préparer les dossiers pour les candidatures aux grandes écoles. S'inscrire dans une action intelligente: ne pas prendre les étudiants en otage. Propose que cette action-là soit terminée.

PS: Favorable à ce que l'on maintienne la rétention des notes. Je suggère que l'AG de la rentrée soit l'après-midi pour mobiliser les collègues le matin. Entériner par vote les décisions prises par rapport aux propositions du PS.

??: Un étudiant lambda est capable de demander une entrée en école d'ingénieur même si le jury n'a pas eu lieu. C'est le cas pour mes 25 étudiants de PC.

JL: En socio, il y a une pression très forte pour qu'une assemblée se tienne lundi 2 mars. La question de la légimité des décisions de l'AG centrale est posée par certains collègues. Est-ce qu'il faut faire des réunions de composantes le matin ? Sinon on court à l'illégitimité du mouvement. Apprécier le rappel de Bruno Julliard qui fait une carrière à la mairie de Paris. J'ai contacté Emmanuel Bourdieu pour diffuser son film “Candidature”, fiction/documentaire sur le recrutement de MCF (fils “du” Bourdieu). À partir du 2 mars, il pourrait venir et soutenir le mouvement.

CS: Sur rétention des notes et retenue des jurys : si on veut faire la jonction avec les étudiants, on n'a plus besoin de ça pour se faire entendre. On peut lever cette action. Les objectifs initiaux en terme de mobilisation, on a vachement progressé. Le blocage des jurys, je vois pas ce que cela nous apporte de plus, par contre, je vois ce que cela nous apporte de moins. Veux bien faire la grève administrative, mais il faut qu'elle soit totale (cf. comité de sélection).

TJ: Revenir sur la division. L'AG qui a eu lieu cette semaine, il y a eu des votes et cela a été un peu n'importe quoi. Cf. “toute forme de sélection à l'université”. Il y a eu 40% de personnes contre et c'est pourtant remonté comme proposition au niveau national.

PS: Pense qu'il faut que l'on maintienne le blocage des jurys jusqu'au 2. Cela donnerait un signe de faiblesse.

PB: Animateur de vivier, il faut savoir qu'il y a 1/4 des viviers qui n'ont pas fait le travail de composition des comités (1/3 des postes). Proportion non négligeable des gens qui n'ont pas fait le travail.

??: Manière de ne pas se couper des étudiants. Délocaliser des cours et des TD. Un certain nombre de choses ont été mises en place. Il y a des résultats concrets. L'objectif est de s'ouvrir sur l'extérieur. Faire remonter les lieux à S. Rousseau pour organiser les choses.

??: Que les jurys ne se tiennent pas certes, mais il faut que les notes soient communiquées aux étudiants, mais par les collègues et pas par les secrétariats pédagogiques.

CB: Je ne pense pas que cela soit un vrai problème si les étudiants n'ont pas leurs notes de premier semestre, les documents arrivent le dernier jour, elles sont intégrées.

CL: Si les jurys se tiennent, sera considéré comme une faiblesse et un recul.

Report des jurys des semestres impairs à une date indéterminée Pour 117 Contre 7 Abstention 14, NPPV 33.

Poursuite de la grève active totale jusqu'au lundi 2 mars inclus Pour 108 Contre 4 Abstention 11 NPPV 48.

Pas de conférence de presse commune avec des partis politiques Unanimité pour

Débat sur l'université à l'université avec les élus politiques unanimité moins deux voix

Information sur le comité local de l'appel des appels à la fin de la semaine du 2 mars.

Actions

  • réunion le lundi 23 février à 10h amphi Archimède au M1, pour organiser les actions de la semaine en fonction du calendrier proposé par la coordination nationale
  • réunions par composante personnels et étudiants le lundi 2 mars dans la matinée
  • présentation à Lille III le 5 mars
  • comité local de l'appel des appels (4,5 ou 6 mars)